Escapades classiques
Mélisme – Dirigé par Gildas Pungier – 1h15
Concert Commenté
Brahms comme on ne l’a jamais entendu. Grâce au Chœur de chambre Mélisme(s), les influences populaires qui ont imprégné la musique de Brahms sont éclairées d’un nouvel éclat.
Si l’on connait assez bien les célèbres « danses hongroises », d’inspiration tzigane, de Johannes Brahms, sa contribution dans le même domaine au répertoire choral reste relativement ignorée du grand public.
Et pourtant… Le compositeur écrit plusieurs opus consacrés à cette musique d’origine populaire, très en vogue dans l’empire Austro- Hongrois. Les danses qui ont inspiré Brahms sont des « czardas » (littéralement « auberges » en hongrois). Ces « czardas » viennent d’Europe de l’Est, mais Brahms les a entendues interprétées à la façon des musiciens tziganes.
Dans ce concert commenté, à mi-chemin entre représentation et conférence, les spectateurs, conviés « dans la cuisine » du compositeur, découvrent ce que l’on n’entend pas habituellement au concert : les ingrédients de la recette, la manière de les assembler, les petits détails qui vont permettre ensuite de déguster la musique de Brahms d’une oreille nouvelle, en mettant en lumière toute l’inspiration tzigane dans les œuvres du grand compositeur !
Créé en 2003 dans les Côtes d’Armor par son directeur artistique Gildas Pungier, le Chœur de Chambre Mélisme(s) poursuit depuis ses débuts un parcours musical varié et toujours exigeant. La résidence à l’Opéra de Rennes depuis 2016 a contribué à forger une identité singulière dans laquelle la double activité de Mélisme(s), chœur de chambre et chœur lyrique, permet un enrichissement mutuel des répertoires abordés. Le travail unique de Gildas Pungier sur le son, l’équilibre recherché entre l’expression individuelle des chanteurs et chanteuses et le collectif du chœur, la diversité même des formes abordées par l’ensemble (répertoire a cappella, œuvres pour chœur et piano ou ensemble instrumental, oratorio, opéra), donnent à Mélisme(s) une couleur unique et une grande plasticité, lui permettant d’interpréter avec la même exigence une grande variété de répertoires allant des grands compositeurs classiques à la création contemporaine, du romantisme allemand aux compositeurs français et bretons (de la fin XIXe– début XXe).